Audrey Destang est la fondatrice de Popee, la marque de papier d’hygiène 100% recyclés, 100% française, 100% sans chlore et livrés dans un emballage 100% recyclable !
Ton déclic entrepreneur ?
Quand je suis sortie d’école de commerce il y a 6 ans, je savais que je ne voulais pas rentrer dans un salariat classique, parce que j’avais un réel besoin d’autonomie dans la prise de décision.
D’un autre côté, il me manquait l’expérience, le réseau et la connaissance de l’écosystème start-up pour me lancer. Mon premier job a ainsi été chez Early Metrics, une agence de notation de start-ups. J’ai été leur toute première salariée et je suis devenue associée des deux co-fondateurs au bout de quelques mois. Ça a été une super expérience car ça m’a appris des aspects très concrets de l’entrepreneuriat comme structurer une équipe ou penser un modèle économique.
Après quatre années là-bas, j’ai évolué à un niveau plus stratégique et ça me manquait d’avoir les mains dans le cambouis. J’ai donc décidé de développer autre chose en parallèle. Il se trouve que ma famille possède des forêts de pins dans les Landes, donc je me suis intéressée au bois, puis naturellement au papier. J’ai alors réalisé qu’on sous-utilisait le papier recyclé, particulièrement pour les produits à usage unique. Puis la réflexion a fini par prendre tout mon temps ! J’ai donc démissionné de l’agence de notation et vendu mes parts, ce qui m’a permis de lancer Popee avec une certaine sécurité financière. Finalement, entreprendre n’a jamais été un fantasme mais un projet professionnel qui a mûri.
Quand tu pitches ta boite / ton métier à ta grand-mère ça donne…
Mamina, je vends du PQ, des mouchoirs et de l’essuie-tout 100% recyclés et 100% français, tu es fière de moi ?!
Comment t’est venue l’idée de Popee ?
Quand j’ai appris qu’on coupait chaque jour 270 000 arbres pour fabriquer des papiers du quotidien à usage unique, ça m’a un peu énervée.
Quand j’ai appris ensuite que ces papiers étaient majoritairement fabriqués à partir d’une matière première voyageant en avion depuis l’Amérique latine ou la Scandinavie, ça m’a carrément fait sortir de mes gonds.
Quand j’ai réalisé qu’on mettait plein de produits toxiques dans mon papier toilette, là j’ai carrément pris une décision radicale : j’ai créé Popee, mon petit poussin roi du petit coin !
Comment tu t’es financée ? Dette, levée de fonds, business angels, etc
Popee possède un modèle économique fondamentalement rentable, tant pour la vente en ligne (DNVB) que pour le modèle plus traditionnel de grossiste avec lequel nous livrons nos entreprises clientes par palette, à l’ancienne. Pendant la première année d’existence de la startup, nous avons recherché cette rentabilité : la boîte a payé des impôts en 2020, youpee !
En 2021, c’est différent, nous avons pris le tournant de la croissance. Depuis une levée de fonds en seed en mars 2021 avec des business angels déjà présents au board de Popee, nous investissons massivement dans notre marketing et la diversification de nos produits. Il faut parfois savoir renoncer à la rentabilité pour grandir 🙂
Les profils idéaux pour bosser avec toi ?
Des gens organisés, fanatiques du pragmatisme, de l’efficacité et de l’ambition ! Tout ça avec une touche de légèreté et pas mal de dixième degré : on aime bien rire de tout chez Popee.
Ta plus grosse galère ?
La TVA… quel drôle de truc !
Blague à part, nos papiers d’hygiène sont de première nécessité et devraient donc être taxés à 5.5%, comme les produits alimentaires par exemple. Mais non, ils sont taxés à 20%, comme ça, pour le plaisir. Popee part en campagne sur le sujet en 2022, préparez-vous 😉
Ta plus grande réussite ?
Mon fils. Joseph, aka Jojo. Une petite personne trop rigolote qui donne tout le temps envie de se lever le matin.
Quelle est la marque que tu aurais aimé avoir créée ?
La Marque du Consommateur : « C’est qui le Patron ?! ». Je trouve la marque hyper forte, et l’ambition remarquable : faire bouger la GMS en bossant avec !
Le meilleur spot pour un déjeuner d’affaires ?
Le restaurant le Flocon à Paris. Client Popee en plus 😉 Sinon, le P’tit Bar à Bordeaux, à Saint Seurin, pour les télétravailleurs dans l’Ouest.
Décris nous ton bleu de travail (tenue de tous les jours)
Jean Levis, tee-shirt blanc, pull Sezanne, Veja à scratch. Il faut que je m’en rachète d’ailleurs, elles sont toutes trouées après deux ans de bons et loyaux services !
L’appréciation de professeur dans ton bulletin que tu n’oublieras jamais
“Audrey a produit un torche-cul de piètre qualité”. Ma prof d’anglais en prépa à H4… Une charmante personne, encourageante et sympathique. Ceci dit, c’est grâce à elle que j’ai choisi le poussin comme mascotte Popee ! En effet, c’est Rabelais qui fait dire à Gargantua que le torche-cul le plus doux est un oisillon bien duveteux. Cui-cui la prof d’anglais.
3 personnes / personnalités que tu aimerais embaucher pour compléter ton équipe ? (célèbres ou pas, vivantes ou pas)
Jésus. Très stylé.
Riad Sattouf. Très marrant.
Céline Dion. Faut mettre l’ambiance.
Ton moment idéal
Le biberon du matin, après une bonne nuit de sommeil (et d’amour : coucou DG !) et un début de journée de travail bien rempli !
Choisis les prochains invités qui se prêteront à notre Petit Portrait !
Cédric Meston de HappyVore
Bastien Rambaud de Vesto
Quentin Ory, Les Minis Mondes
Découvrez le site : popee.co
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